Donc voilà. Un poème pour Bordeaux.
A sept heures c'est une orange sanguine qui se lève
Eclabousse les nuages sur son passage
Elle fend le brouillard des arbres
Et se lève pure et claire
Et toi Garonne
Eaux égales à moi-même
Et toi Bordeaux,
Mon port de lune tout piqueté d'étoiles
Toi qui a flanqué dans mon coeur le large
Les voiles faseyantes
Et l'horreur des négriers
Savais-je alors tout le sang coulé
Pour une mesure d'épices
Un ballot de coton
Et un joli théâtre tendu de velours bleu
Le large ! Le large encore !
Dédaigner l'oiseau impossible et le wagon fumant
Et lancer son coeur à l'appel des flots
A l'appel des vagues
Comme tu lances au ciel, Bordeaux,
Tes clochers orphelins
Dans le ciel sillonné d'ailes
Et le cri des martinets très haut.
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