dimanche 27 mars 2016

Bordeaux ma belle ville

Comme ça arrive fréquemment, c'est en quittant quelque chose qu'on se rend compte qu'en fait on trouvait ça plutôt chouette. Dans mes moments de nostalgie post-vacances, à l'occasion d'un long voyage, j'ai parfois laissé mon lyrisme s'épancher un peu. Bon, je sais, c'est pas un dessin rigolo, mais on me pardonnera. c'est mon blog et je vais c'que j'veux avec. D'abord.
Donc voilà. Un poème pour Bordeaux.



A sept heures c'est une orange sanguine qui se lève 
Eclabousse les nuages sur son passage 
Elle fend le brouillard des arbres 
Et se lève pure et claire
Et toi Garonne 
Eaux égales à moi-même 
Et toi Bordeaux, 
Mon port de lune tout piqueté d'étoiles
Toi qui a flanqué dans mon coeur le large 
Les voiles faseyantes 
Et l'horreur des négriers 
Savais-je alors tout le sang coulé 
Pour une mesure d'épices 
Un ballot de coton
Et un joli théâtre tendu de velours bleu 
Le large ! Le large encore ! 
Dédaigner l'oiseau impossible et le wagon fumant
Et lancer son coeur à l'appel des flots 
A l'appel des vagues 
Comme tu lances au ciel, Bordeaux, 
Tes clochers orphelins 
Dans le ciel sillonné d'ailes 
Et le cri des martinets très haut. 



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